Ce matin, j'écoute en boucle le journal télévisé sur une chaîne belge. Un mot me heurte chaque fois qu'il est prononcé par le présentateur : "rêveur". Rêveur, doux rêveur, à peine sorti du lit, je perce ce mystère, la définition au dictionnaire. Je scrute le résultat - rêveur : une personne qui se laisse aller à des pensées vagues. Je me documente sur l'actualité de ce jour. Une dichotomie s'inscrit entre les différents points de vue, entre tous les reportages de cette date d'anniversaire. Ce mot rêveur me choque de plus en plus au fil de mes lectures. Quarante ans après son assassinat, Memphis pleure. Un autre billet explore sa pensée. Une journaliste décrit les ressentis de son fils. Un autre article parle de l'impact de cet homme sur les élections américaines à l'heure actuelle. I have a dream... Oui Martin Luther King, ton rêve s'est meutri un 4 avril 1968. Un rêveur, vous dites. Changez de vocable s'il vous plaît, remplacez le par idéaliste, visionnaire, dérangeant ou encore précurseur. Et un souffle de conscience politique s'ébruitera peut-être dans cette Belgique profonde...